Fraude au paiement en ligne : tout ce que vous devez savoir !

Fraude au paiement en ligne : tout ce que vous devez savoir !
La fraude au paiement en ligne est un défi constant pour les e-commerces. Les fraudeurs sont de plus en plus ingénieux dans leurs méthodes qui évoluent continuellement. Comment protéger un site e-commerce contre la fraude au paiement ? Quelles sont les réglementations en matière de paiement à respecter ? Retrouvez dans cet article tout ce que vous devez savoir sur la fraude au paiement en ligne !

Table des matières

Qu’est-ce que la fraude au paiement en ligne ?

La fraude au paiement en ligne désigne toute opération financière réalisée à partir d’informations de paiement fausses ou volées. Elle vise à obtenir de l’argent ou des biens sans autorisation, en exploitant des données sensibles.

Elle se manifeste sous plusieurs formes :

  • Vol de données de cartes bancaires
  • Compromission de comptes bancaires
  • Usage d’identités dérobées pour valider des transactions

Ce type de fraude repose sur l’usurpation d’informations confidentielles et la réalisation de paiements non autorisés.

Les différents types de fraude au paiement en ligne

Les fraudeurs exploitent plusieurs techniques pour réaliser des fraudes aux paiements. Voici les méthodes les plus courantes.

Hameçonnage

L’hameçonnage est une attaque d’ingénierie sociale qui vise à manipuler l’utilisateur pour obtenir des informations sensibles. Les fraudeurs utilisent des e-mails, des SMS ou des sites frauduleux pour récupérer des identifiants ou des données bancaires.

  • E-mails qui imitent une banque ou un commerçant reconnu
  • Messages incitant à mettre à jour un compte ou vérifier une opération
  • Liens menant vers un site contrefait qui collecte les informations saisies
  • Variantes via SMS (smishing) ou réseaux sociaux (pharming)

Ces attaques reposent sur des messages crédibles, souvent urgents, qui poussent les internautes à agir rapidement.

Comment se protéger de l’hameçonnage ?

Pour prévenir les attaques d’hameçonnage sur votre e-commerce, il est essentiel de vérifier systématiquement l’origine des messages reçus (CMS, solutions de paiement, plugin ou autres partenaires) et de contrôler chaque lien avant de cliquer, en privilégiant un accès direct aux interfaces sensibles.

Il est également important de sensibiliser vos équipes du support, de la logistique et du service client aux signaux d’alerte afin qu’elles puissent détecter rapidement toute tentative de fraude.

La mise en place d’une authentification à deux facteurs pour les accès administrateurs et la limitation des droits internes permettent de réduire l’exposition en cas de compromission.

Enfin, il est recommandé de surveiller les connexions inhabituelles sur votre back-office, d’utiliser des solutions de sécurité et des antivirus à jour sur l’ensemble des postes, de tester régulièrement vos processus pour identifier et corriger d’éventuelles failles.

Ces bonnes pratiques contre l’hameçonnage concernent aussi bien les professionnels que les particuliers.

L’usurpation d’identité

Dans le cadre de fraude au paiement, l’usurpation d’identité consiste à utiliser les informations personnelles d’une personne, comme son nom ou ses données bancaires, pour effectuer des achats non autorisés ou ouvrir des comptes à son nom. Ce type de fraude peut entraîner des conséquences financières et juridiques importantes.

Les méthodes d’usurpation d’identité incluent :

  • Vol de données via des attaques d’hameçonnage
  • Violations de bases de données d’entreprise à grande échelle
  • Vol de courrier, de portefeuilles ou de sacs à main

Ces fraudes reposent sur l’exploitation de données personnelles crédibles, permettant aux fraudeurs d’agir rapidement et de manière souvent indétectable.

Comment se protéger de l’usurpation d’identité ?

Pour prévenir l’usurpation d’identité sur votre e-commerce, il est essentiel de sécuriser les données clients en utilisant le cryptage et d’autres mesures de protection contre tout accès non autorisé. Limitez l’accès aux informations sensibles aux seuls employés qui en ont besoin et imposez des mots de passe robustes ainsi qu’une authentification robuste pour tous les comptes et systèmes administratifs.

Il est également crucial de former vos équipes aux bonnes pratiques de sécurité. Surveillez régulièrement les comptes clients pour détecter toute activité suspecte, comme des connexions inhabituelles ou des modifications d’informations.

Enfin, choisissez des outils de détection de fraude performants et prévoyez un plan de réponse aux violations de données, incluant l’information des clients.

Fraude aux contestations de paiement

La fraude aux contestations de paiement, se produit lorsqu’un client conteste une transaction légitime, affirmant qu’il n’a pas effectué l’achat ou qu’il n’a pas reçu le produit ou le service payé.

Dans certains cas, le client peut obtenir un remboursement tout en conservant le produit ou le service, ce qui entraîne une perte financière pour l’entreprise.

Ce type de fraude au paiement en ligne peut entraîner des conséquences importantes, telles que la perte des revenus de la vente et l’application de frais ou de pénalités liés aux contestations de paiement.

Les méthodes les plus courantes incluent :

  • Effectuer un achat légitime puis contester le paiement en affirmant que l’article n’était pas conforme ou qu’il n’a jamais été reçu
  • Utiliser une carte de crédit volée pour effectuer un achat, puis contester la transaction comme non autorisée

Ces fraudes reposent sur la contestation après la transaction, ce qui peut compliquer la récupération des sommes et générer des coûts supplémentaires pour l’entreprise.

Comment se protéger de la fraude aux contestations de paiement ?

Pour limiter ce risque, il est essentiel de vérifier l’identité du client et de s’assurer qu’il est bien le propriétaire légitime de la carte utilisée.

Il est également important de mettre en place une politique claire en matière de remboursements et de retours, ainsi qu’un processus structuré pour gérer les litiges liés aux contestations de paiement. Conservez des registres précis de toutes les transactions, incluant les reçus, les informations d’expédition et les communications avec le client, afin de pouvoir fournir des preuves en cas de contestation.

Ces bonnes pratiques permettent de réduire les pertes et de sécuriser les transactions, tout en maintenant la confiance des clients.

La fraude au remboursement

La fraude aux remboursements se produit lorsqu’un client tente d’obtenir un remboursement de manière abusive, en exploitant les politiques de retour ou de remboursement d’une entreprise.

Dans certains cas, le client conserve le produit tout en recevant le remboursement, ou retourne un produit différent ou endommagé pour obtenir un gain injustifié.

Ce type de fraude au paiement en ligne entraîne des pertes financières directes pour l’entreprise et peut compliquer la gestion des stocks et des finances.

Les méthodes les plus courantes incluent :

  • Retour d’un produit utilisé ou endommagé tout en demandant un remboursement complet.
  • Retour d’un article différent de celui acheté.
  • Exploitation répétée des politiques de remboursement par un même client.

Ces fraudes reposent sur l’exploitation des processus de remboursement et sur la confiance accordée aux clients, ce qui rend leur détection plus complexe.

Comment se protéger de la fraude aux remboursements ?

Pour prévenir ce type de fraude, il est important de mettre en place des politiques de remboursement claires et strictes, avec des conditions précises pour les retours et les échanges. Vérifiez systématiquement les produits retournés avant d’effectuer un remboursement, en contrôlant l’état et la correspondance avec l’article initial.

La traçabilité est essentielle : conservez des registres détaillés des achats, des retours et des communications avec les clients pour pouvoir justifier vos décisions en cas de litige. L’utilisation d’outils de détection de fraude et l’analyse des comportements suspects, comme des retours fréquents par le même client, permettent également de limiter les risques.

Ces bonnes pratiques aident à sécuriser vos ventes et à réduire les pertes tout en maintenant un service client efficace et fiable.

La réglementation : votre allié contre la fraude au paiement en ligne

La Directive sur les Services de Paiement 2 (DSP2)

La DSP2 est une réglementation européenne entrée en vigueur pour renforcer la sécurité des paiements en ligne et protéger les consommateurs. Elle impose des exigences strictes aux prestataires de paiement et aux e-commerces, avec pour objectif de réduire les risques de fraude au paiement en ligne tout en améliorant la confiance des clients.

L’un des principaux axes de la DSP2 est l’authentification forte du client (SCA). Cette mesure oblige les commerçants à vérifier l’identité du client à chaque paiement en ligne en cumulant au moins deux éléments ci-dessous :

  • Un élément de connaissance : un mot de passe ou code
  • Un élément de possession : un portable ou une ligne téléphonique
  • Un élément d’inhérence : une empreinte digitale ou la reconnaissance faciale

Le Plan OSMP

L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) a élaboré un plan dans le cadre de l’harmonisation européenne de la sécurité des paiements en ligne, prévue par le Payment Service Regulation (PSR) d’ici 2027.

Anticiper ces évolutions vous permet de garantir une conformité optimale tout en améliorant la performance et la fiabilité de vos paiements.

Le plan prévoit les obligations suivantes :

  • Obligation de l’authentification 3DS : toutes les transactions en ligne doivent désormais passer par l’authentification 3D Secure (3DS), sauf cas d’exemptions spécifiques prévues par la réglementation. Cette mesure renforce la sécurité des paiements en validant l’identité du titulaire de la carte.
  • Paiements initiés par le marchand (MIT) : pour les paiements récurrents ou programmés initiés par le commerçant, une transaction initiale validée par le client (CIT) avec authentification forte (SCA) est nécessaire. Chaque paiement MIT doit être lié à cette transaction initiale par une référence de chaînage valide.
  • Transactions Direct to Authorization (DTA) : les transactions effectuées directement vers l’autorisation sans authentification forte sont désormais systématiquement refusées. Cela évite les paiements non sécurisés et limite le risque de fraude au paiement en ligne.
  • Suppression des régimes dérogatoires : certaines exceptions, comme l’exemption MOTO (Mail Order / Telephone Order), qui permettaient auparavant de passer outre l’authentification forte, sont supprimées. Tous les paiements doivent désormais respecter les règles de SCA, même pour les commandes par téléphone ou par e-mail.

Ces changements visent à renforcer la sécurité des paiements en ligne et à réduire significativement la fraude au paiement en ligne, tout en harmonisant les pratiques à l’échelle européenne.

CentralPay : un établissement conforme

CentralPay place la conformité au centre de ses différentes solutions de paiement.

En tant qu’établissement de monnaie électronique agréé par l’ACPR, la plateforme respecte scrupuleusement les exigences rançaises et européennes, notamment la DSP2 et les normes PCI-DSS pour le traitement des cartes bancaires.

Chaque transaction est sécurisée grâce au chiffrement des données, à la tokenisation et à l’authentification forte (3D Secure 2), garantissant à la fois la protection des clients et la conformité légale pour les e-commerçants.

Cette rigueur permet aux entreprises de déléguer la gestion de la conformité à un prestataire fiable, tout en réduisant les risques de fraude au paiement en ligne et en assurant la confiance de leurs clients.